L'après-midi n'était pas vraiment longue. Une heure de français, une heure de trou et une heure de philosophie. Des matières que j'adorais. Quoi de plus beau que la langue française ? C'était tout à mes yeux. Chique, classe. Puis c'était tout de suite mieux de dire que l'on savait parler français qu'arabe quoi. La philosophie, c'était le pied aussi ! Enfin, c'était surtout les fesses de mon instituteur qui me plaisait. Madame Charice. Une bombe sur pattes. J'avais décidé de combler mon heure de trou en allant à la médiathèque du lycée. C'était calme, reposant. Personne n'y allait mais à part les bosseurs de premières qui avaient des ambitions hors-normes. Moi ? J'y allais pour fumer. Le mec qui surveillait la médiathèque avait peur de moi, je ne savais pas quoi, je ne lui avais jamais vraiment parlé mais lorsque je le regardais, il déviait mon regard, accourait dans une autre salle. Il était bizarre, comme tous les gens qui y allaient à l'exception de moi. Je montis rapidement à l'étage pour m'y rendre. Je ne prenais jamais les ascenseurs ; j'étais légèrement claustrophobe. Je ne voulais en aucun cas prendre le risque d'être enfermé dans un compartiment qui mesurait moins d'un mètre carré. Non !

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