8 mois, 19 jours et quelques heures. Le temps l’avait éloigné de l’élite new yorkaise depuis un peu plus de huit mois à présent. L’élite new yorkaise dont son meilleur ami, abandonné au simple rang d’ex-meilleur ami, faisait partie à présent. N’était-ce pas une chose attendue pour ce dernier, qui était une personne plutôt effacée et oubliée en habitude ? Il n’en était pas aussi sûr qu’il veuille bien s’en persuader. Il avait plutôt du mal à avaler le fait qu’il avait réussi à s’éloigner de lui pour le simple phénomène de popularité. Il l’avait cru différent, il avait eu tort et il lui arrivait encore de se demander pourquoi il avait tant changé. Etait-ce pour connaître le phénomène de popularité ou pour s’éloigner de l’ancienne image qu’il avait eue de lui, à Manhattan ? C’était sûrement un peu pour ces deux raisons là, au fond de lui, il avait aussi plusieurs autres raisons, mais il ne valait mieux pas faire ressurgir le sujet sur le tapis, sous risque de se morfondre dans un questionnement dont il restait perplexe, presqu’à chaque fois. Il était en cours de littérature, plongé dans ses pensées et ne se souciait même pas du temps restant avant que la sonnerie ne retentisse à travers tout le bâtiment. Etrangement, il pensait à sa vie, à l’avant Tree-Hill et parfois, ça lui faisait énormément de bien de se rappeler qui il était et le pourquoi il était parti de là-bas. Il gardait aussi à l’esprit, qu’il avait tué quelqu’un, une personne qui avait été très chère à son cœur, mais il n’était qu’un gamin à l’époque et s’en était sorti indemne dans l’histoire. Il avait présenté ses plus sincères excuses aux parents de la jeune fille et avait fait un discours moralisateur pour lui sur la vie d’autrui. Ca l’avait énormément perturbé et soulagé à la fois. Perturbé, il avait changé de ville pour reprendre un nouveau départ, loin de cette bande d’individu qui s’était accaparé Ethan. Soulagé, ça lui avait quand même permis de changer la personne qu’il était, en une personne meilleure et tout à fait pire aussi. Pire, il était devenu populaire d’une part grâce à son arrogance et d’autre part, il comptait les filles comme des jouait et ne s’attachait plus vraiment à personne. A une personne, il s’était attaché, il l’avait compté comme étant son meilleur ami, il s’appelait Gabriel mais il était parti de son côté, il demeurait seul, interdit. Certes, il avait quelques potes, des amis de beuverie, des fêtards, personne vraiment digne de confiance. D’un seul coup, la sonnerie du lycée lui troua les tympans, il sursauta de surprise et le professeur lui fit une remarque, il n’y fit même pas attention. Il referma son bouquin, rangea ses affaires dans son sac en bandoulière et le déposa sur son épaule, de façon à ce que la ceinture qui lui permettait de tenir son sac, passe en oblique sur son corps. Son sac bleu ressortait fort sur son t-shirt blanc cassé à capuche. Il prit son livre dans sa main et sortit de la salle de classe presqu’aussitôt, en étant mélangé dans la foule. Il marchait, fendant la foule pour essayer de se faire un passage. Il cligna des yeux et l’instant d’après, il se rendit compte qu’il y avait un visage connu sous ses yeux. C’est cheveux légèrement bouclé, brun foncé, ses yeux à l’expression si profonde, son style, il le reconnaissait. Il n’aurait jamais pu le confondre malgré tous les étudiants qu’il y avait à ce moment là. Il croyait d’abord à une hallucination, il se frotta les yeux et le regarde de nouveau. Etait-ce son sosie ? Non, il y avait tous ses détails, qui ne correspondaient qu’à lui. Il avala sa salive d’un coup et s’arrêta net pour le regarder dans le blanc des yeux, sans daigner baisser son regard. D’un seul coup, une fille se mit devant Ethan Maxence Jones, elle lui parla, il lui sourit, ils parlèrent deux minutes et se mit en version dragueur. L’autre jeune homme était déjà témoin de la nouvelle version de Nathan Sacha Archibald. Il se remit en tête de marcher et se dirigea vers lui, étant près à l’ignorer, il passa à côté de lui et le bouscula un peu à cause du nombre d’étudiant qui se dirigeait vers la sortie. C’est ainsi qu’il se retourna et s’arrêta pile près de son ex-meilleur ami. Il engagea la conversation :

NATHAN ; « Qu’est-ce que tu fais ici !? » Dit-il sur un ton plutôt agressif.

Après quelques minutes d’attente, qui lui semblèrent insurmontable, il n’en revenait toujours pas qu’il ait osé se pointer dans la nouvelle ville où habitait le jeune homme. Mais que lui était-il passé par la tête ? Il se souvenait qu’il était plutôt réfléchi comme garçon et qu’il ne semblait pas suicidaire, hors il était entrain de prouver le contraire. En arrivant sur le nouveau territoire du jeune homme, il signait presque son arrêt de mort avec ce qu’il avait osé lui faire. S’il était parti, c’était justement pour ne plus avoir affaire à Ethan et le voilà qui était dans son lycée. Tout le monde connaissait Nathan comme étant le gars le plus populaire du bahut, il draguait toutes les filles, qu’il trouvait mignonne. Une bonne partie finissait dans son lit et l’autre devenait tellement collante, qu’il se servait d’autres filles pour les éloigner. Il était devenu comme l’autre jeune homme, en quelques sortes et il ne comptait pas changer de si tôt. Peut-être que son ex-meilleur ami allait s’entêter à essayer de le changer, mais pour ça, il fallait qu’il lui refasse confiance et c’était très loin d’être gagné ! Lorsqu’il essayait de fendre la foule pour se faire un petit passage et sortir au plus vite du bâtiment, une fille l’intercepta. Elle était plutôt mignonne, il lui fit un sourire et celle-ci le lui rendit, bref une courte interruption entre les regards que se lançaient les deux jeunes hommes. Lorsqu’Archibald arriva près de l’autre gars, il le bouscula d’un coup d’épaule histoire dire : « Dégage un peu d’ici, t’es pas le bienvenue » Puis, il finit quand même par s’arrêter. Il pensait qu’il avait le droit de montrer sa nouvelle personnalité à son soit disant meilleur ami de New York, enfin de Manhattan pour être plus précis. Il l’agressa d’une phrase saillante. La plupart des étudiants sortaient à présent et il commençait à y avoir de moins en moins de monde dans le hall d’entrée de Tree Hill High School, ce qui était un bon point. Quelques lycéens restaient contre les murs, à regarder le mec populaire parler au nouvel élève, qu’il semblait plutôt bien connaître à première vue. Ils parlaient dans leurs coins à propos de cette rencontre, certains sur le portable, sûrement entrain d’envoyer des messages sur le site de Gossip Girl pour l’avertir. Mais ils étaient loin de savoir que la bloggeuse connaissait déjà les deux jeunes dont il était question. En effet Ethan et Nathan venait de Manhattan, elle arrivait tout droit de là-bas elle aussi, alors oui, elle les connaissait déjà bien. Mais au fond de lui, le basketteur espérait qu’elle avait réussi à les oublier et qu’elle ne parlerait pas de leur passé commun, qui n’était pas particulièrement génial, surtout pour lui. Bref, plutôt sur les nerfs de cette rencontre pour le moins inattendue, il attendait quand même une réponse. Il avait envie de le frapper d’un bon crochet du droit, mais le principal n’était pas loin, valait mieux s’abstenir pour le moment. Il allait sûrement être sur les nerfs pendant un certain moment et il savait dors et déjà qu’il risquait de faire et dire des choses qu’il ne fallait pas à d’autre personne, juste à cause de son ami, enfin l’écrivain qui se trouvait face à lui. Finalement, l’autre brunet se décida à baisser les yeux tel un fautif, qui voulait éviter les regards foudroyant de ses parents. Intrigué, Nathan respira profondément et secoua légèrement la tête, pour faire signe que ça n’en valait vraiment pas la peine de rester là. Il se retourna prêt à partir lorsqu’il finit par être interrompu et se retourna de nouveau. Il finit par répondre que c’était lui qu’il était venu chercher. Il se mit à rigoler, d’un rire à la fois nerveux et ironique, qui ne signifiait rien de très bon ! S’il arrivait à reconnaître le basketteur, il comprendrait très vite, qu’il n’allait pas bien lui répondre. Il ajouta qu’il avait été un sacré idiot, et il n’avait pas tord, au moins, il le reconnaissait. Il rétorqua :

NATHAN ; « J’espère que tu plaisantes !? Parce que tu crois que c’est en te pointant à Tree-Hill, dans mon lycée qui plus est, et en disant que tu es un idiot, que je vais te pardonné ce que tu m’as fait !? Je te pensais plus intelligent et moins suicidaire que ça quand même ! »

Il était tout à fait choqué par les propos que tenait son ex-meilleur ami. Il lui répondait franchement, toujours avec un ton plutôt agressif et ne comptait pas en changer. Nathan était sérieusement agacé par cela et si ça continuait, il en viendrait aux mains. Son impulsivité reprenait le dessus, étrangement, sans qu’il puisse se contrôler. Il serait un de ses poings comme il ne l’avait jamais fait. Celui-ci poursuivit avec quelques explications : « C'était à une période de grand changement pour moi. J'ai eu une famille, de l'argent, des amis, tout ça d'un coup et en trop grande quantité. Je suppose que ça m'a monté à la tête. J'étais plus moi. Mais quand t'es parti, j'ai compris l'énorme bourde que j'avais commise ; j'ai voulu me racheter. Et me voilà. » Etait-il si désespéré que ça ? Ou peut-être qu’il s’était fait jeter de sa popularité et qu’il revenait en rampant vers lui. Il en devenait presque pathétique de penser à cela. Il répondit :

NATHAN ; « Ouais, comme quoi, tu es comme tous les autres, tu lâches tes vrais amis pour des gosses de riche, qui essaye de profiter de toi un maximum ! Tu as peut-être changé depuis le temps, mais j’ai également changé. T’aurais dû le savoir. Tu as fait une erreur si tu as cru une fraction de seconde que je pourrais te pardonner et tu en as fait une autre si tu es venu jusqu’ici pour moi ! »

Il fallait avouer une chose ; Ethan était bien loin de connaître cette ville, qui avait l’air si paisible à première vue. Au fond, elle était bien pire que Manhattan, pire que ce qu’il ne pouvait s’imaginer. Si tu n’étais pas populaire, tu te faisais jeter par tous les élèves et le lycée devenait l’enfer sur terre. Pour Nathan, le bahut était devenu son royaume en quelques sortes, il en était devenu le maître, le roi de la populace et il ne regrettait aucunement son choix. Certes, les étudiants essayaient de se rapprocher de lui pour être reconnu, mais il ne prenait sous son aile que les personnes, qui étaient susceptibles de prendre sa place lorsqu’il quittera le lycée pour devenir maître de l’université dans laquelle il ira. Du coup, il avait l’habitude que certaines personnes l’espionnent pour envoyer toutes les informations à la bloggeuse, mais qu’importe, habitude obligeait. Inutile de s’intéressait aux nouveaux ragots, inutile de faire attention à ces gens là, inutile de s’intéresser à des personnes dans ce genre là. Tous les regards portés sur Ethan Maxence Jones, le nouveau venu du lycée et Nathan Sacha Archibald, le roi du phénomène populaire. Il regarda le jeune homme qu’il avait en face de lui et il s’aperçut qu’il ne s’y attendait pas, il ne s’attendait pas à ce que cette ville ressemble à l’élite new yorkaise à laquelle il avait fait partie. Evidement, les gens de Caroline-du-Nord n’était pas bien différent que ceux de New York au fond. Il aurait sans doute du s’y attendre mais apparemment, il n’y avait en aucunement pensé. Un nouveau se faisait toujours remarqué, parce que tout le monde avait toujours les images de tout le monde dans leurs têtes, donc une tête inconnue se faisait toujours remarquer. En plus, étant accompagné par le principal, difficile d’être aussi discret qu’il ne pensait vouloir l’être. Des sonneries de portable n’arrêtaient pas de retentir dans le couloir, il avait déjà compris ce qu’il se passait, les nouvelles de la bloggeuse internationale venait de fuser sur la rencontre des deux jeunes, sur son blog. D’un coup, le portable de Nathan se mit à vibrer dans la poche de son jeans. Il quitta le regard de son « meilleur ami » et le reporta sur le cadran de son portable : « Aperçu, les amis de toujours dans le hall de Tree Hill High School, si ça ne vous rappelle pas des souvenirs, ça m’en rappelle beaucoup les garçons, maintenant qu’Ethan est revenu, est-ce que tu vas lui pardonner Nathan ? Bisous, bisous, Gossip Girl. » A ce message, il esquissa un sourire niais et retourna son écran de portable pour que l’autre jeune homme puisse voir le message. Il reporta son regard sur lui et attendit que ce dernier le lise complètement. Comme image choc ? Les deux meilleurs amis entrains de se foudroyer du regard, personne ne saurait ignorer cela. Lorsque celui dit d’arrêter, en l’appelant par son surnom, il resta choqué et fut replongé dans ses souvenirs. Un souvenir des deux jeunes, à l’âge de seize ans, entrain de se marrer comme deux gamins parce qu’ils s’amusaient ensemble ! Il secoua son visage rapidement et rétorqua de suite :

NATHAN ; « De un, il n’y a que mes amis qui peuvent m’appeler comme ça. De deux, je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi ! Et de trois, si tu voulais une entrée discrète, oublie ça tu veux, ici, c’est pire qu’à New York, mais tu dois déjà t’y être habitué. »

Il n’en revenait pas qu’il avait osé l’appeler par son surnom de toujours. Pourtant, il devrait faire plus attention à ses mots, mais sans y arriver. Il fallait oublier cela, il devait passer l’éponge sur ça, sinon il était fort possible qu’il s’emporte. Personne ne saurait l’empêcher de faire des actes répréhensibles. Son impulsivité faisait qu’il ne se contrôlait plus et ça n’a jamais été fatal, heureusement, mais si ça venait à l’être, il était mal ! Il soupira longuement et essaya de se détendre, au lieu de rester crisper comme il l’était. Celui-ci poursuivit qu’il voyait qu’il avait bien changé. Non, sans blague ! Il avait bel et bien changé depuis l’époque et il en était plus que fier de ne plus être le looser qu’il avait été dans le passé. Maintenant, les filles lui tombaient dans les bras en un claquement de doigt, il avait toujours un tas de personne autour de lui et il était devenu un basketteur. Il comptait faire ses études là-dedans en plus de ça. Ethan continua en lui disant que ça ne lui apportait rien du tout, et que sinon, il ne serait pas venu jusqu’ici pour lui. Vraiment pour dire que si la popularité lui avait bien plu, il ne serait jamais revenu, De mieux en mieux, il était entrain de s’enfoncer comme il ne s’imaginait même pas ! Nathan rétorqua donc :

NATHAN ; « Non, sans blague ! Vraiment pour dire que si la popularité aurait été appréciée par monsieur, tu ne serais jamais venu. Ferme-la un peu, tu t’enfonces Ethan. »

Il avait bel et bien envie de vivre cette expérience plus qu’autre chose et là, il essayait de lui interdire d’être populaire maintenant ! Il fallait qu’il arrête de se foutre de sa g*****. Il rangea son portable et plaça ses deux mains dans ses poches. Il était hors de question qu’il redevienne ami avec ce mec aussi banal que tous ceux qui entouraient déjà le jeune brunet. Pendant cinq minutes, un silence régna entre eux deux et il l’interrompit en lui demandant ce qu’il pouvait faire pour lui prouver sa bonne foi. Rien malheureusement. Il continua ;

NATHAN ; « Mais c’est à toi de me le dire ! »

Depuis la diffusion de la rencontre des deux jeunes hommes sur le blog de Gossip Girl, d’autres étudiants avaient faits leurs apparitions dans le hall central du bahut. Une chose qui n’étonnait guère le jeune homme, faute de connaître excessivement bien les personnes, qu’il côtoyait tous les jours, ou presque. Certains avaient décidés de sortir de là parce qu’ils se sentaient compressés avec tout ce monde et pour d’autres, c’étaient pour raconter ce qu’ils avaient vus entre eux et déformer la réalité. C’est alors que les lycéens secondaires reprenaient la place aux primaires. Par interférence, ils sauraient forcément l’histoire complète. Bref, le hall était de plus en plus encombré par ces déchets, ces yeux et ces oreilles pour une chose qui ne les regardaient pas. Il était hors de question qu’à chaque fois, de nouvelles personnes prennent une relève, non mais puis quoi alors !? Il prit une grande inspiration et regarda le jeune homme qu’il avait en face de lui. Il avait l’air de souffrir de toutes ces présences. Même s’ils n’étaient plus « meilleurs amis », ça ne plaisait pas à Nathan de le voir dans une telle position. Il fit un quart de tour et se retourna vers tous les étudiants, qui fixèrent ses yeux sur lui. Il leurs lança un regarda qui en disait long sur ce qu’il pensait d’eux, un autre plus agressif s’en suivit. Ils faisaient leur malin ou quoi ? D’habitude, ils sortaient aussitôt et évitaient son regard, en faite, il n’avait même pas besoin de se retourner, ils savaient tous qu’il les fusillait du regard, sans même le voir. Le jeune homme les regarda les uns après les autres, il se racla la gorge et prit un ton méchamment agressif.

NATHAN ; « Dégagez d’ici… ! MAINTENANT ! » Dit-il en pointant du doigt les potes de sortie du grand hall central.

Les étudiants furent assez choqués de cela et se précipitèrent en vitesse vers la sortie. Il soupira et secoua légèrement la tête, exaspéré par ce qu’il venait de se passer. La popularité lui avait donné certains droits, dont celui-ci, les autres lui obéissaient au doigt et à l’œil. Quand ils essayaient de se rebeller, ils prenaient de gros risques et le reste se faisait suivre : Vengeance + humiliation. Pas bon tout ça. Grâce à toutes ces commères, la bloggeuse était au courant, lorsqu’il reçut un message, il le retira de sa poche, le lut rapidement et le montra à Ethan, avec un sourire niais. Après cela, il le rangea à nouveau dans sa poche. Toute cette histoire augmentait le grand mystère Nathan auprès de tout le monde, ce qui l’amusait beaucoup à vrai dire. Combien de fois n’était-il apparu dans le blog le plus célèbre de Tree-Hill ? Il était paru dans chaque article, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Tant qu’elle parlait de lui, il parlerait d’elle. Le jour où elle ne parlerait plus de lui, ce jour là… Gossip-Girl sera finie. C’était comme ça et pas autrement. Il décidait, les autres subissaient. L’autre jeune homme vint rompre le silence, qui était naissant entre eux depuis quelques minutes. Il affirma qu’il ne s’enfonçait pas et lui expliqua ce que provoquait le phénomène de popularité. Il s’efforça à l’écouter, même s’il s’en fichait un peu car le phénomène popularité l’avait beaucoup aidé. A présent, il était tel qu’il était, même si au fond, ce n’était pas vraiment lui. Cette image lui convenait parfaitement pour le moment, même si parfois, il se sentait comme bouffé de l’intérieur à force de ne pas être lui-même. Au final, il ne savait plus vraiment qui il était mais se résonnait facilement en se rappelant le passé. Il rétorqua à Ethan.

NATHAN ; « Tu t’enfonces plus que tu ne le penses, mon cher. Ecoutes-moi bien. Tu as cette vision de la popularité, moi, j’ai la mienne. Elle m’est parfaitement utile et je suis bien mieux comme ça, que comme je l’étais à Manhattan, alors arrête de me faire la morale ou la leçon parce que je m’en fous de ce que tu peux penser de cela. »

Son visage restait vide d’expression, c’est ce qu’il avait appris à dissimuler en premier, en arrivant dans cette ville. Pour tout dire, ça lui avait été très utile, aussi débile que ça puisse paraître ! Aucune rumeur ne le touchait de près ou de loin, il se sentait puissant, comme invincible, ça lui plaisait plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. L’ex-meilleur ami ne connaissait plus rien de lui, il ne connaissait pas son monde, pas sa vie, pas son caractère, il ne connaissait pas Nathan, alors que lui, il n’avait pas forcément changé et il arrivait à le reconnaître. Ce dernier poursuivit tout un discours sur la popularité, l’amitié et tout ça confondu, Nathan fit une moue, intrigué. Aurait-il voulu qu’il le prévienne ? Impossible à approcher quand il a été adopté par les populaires, à tel point qu’on l’avait mis en garde de ne plus s’approcher de son meilleur ami. Aussi vite, il lui répondit :

NATHAN : « T’aurais voulu que je te prévienne ? Ah parce que dit le moi si c’est ça ! C’était devenu impossible de t’approcher, tes copains sont venus me prévenir de ne plus t’approcher par faute de représailles, tu te rends compte de ça !? Fait ce que tu veux Ethan ! Je préfère tomber me ramasser en mille morceau que de recevoir ce genre d’avertissement de ta part. Je sais où te trouver, je sais où trouver chaque personne de ce lycée, même les professeurs, alors c’est bon… »

Pendant un instant, ils se fixèrent sans même violence dans un de leurs regards. Il en voulait à son ami, à son meilleur ami mais en même temps, la popularité, ça prend de court. On oublie certaines choses parce que les autres nous font penser à d’autres choses ou font occuper tout notre temps libre. Il lui expliqua ensuite que ce n’était pas pour être populaire ou pour criser de jalousie qu’il était venu mais bien pour l’aider. Il soupira, puis ce dernier se retourna pour rejoindre la principale. Il rétorqua une dernière fois, en le voyant partir.

NATHAN ; « Tu es soit disant revenu pour m’aider et pourtant, ta présence ne m’aide pas, tes conseils ne m’aideront pas parce que j’ai toujours l’image de mon meilleur ami qui m’a laissé tomber. »

Il ne le rattrapa pas, il se retourna à son tour et sortit du hall d’entrée pour renter chez lui.