On était jeudi, et par chance je commençais les cours une heure plus tard. J’était assez de bonne humeur ce matin, mais je sentais qu’au moindre faux pas de qui que ce soit, j’aurais pu m’énerver comme jamais. Mais j’étais tout de même d’assez bonne humeur. Avant de partir, j’avais pris le soin, comme toujours, de m’habillée convenablement : Un jean de couleur foncée, une chemise blanche un peu entr’ouverte avec un fin foulard noir qui retombait des deux côtés du col de ma chemise. J’ajoutais à ça une veste noire parfaitement à ma taille. J’était totalement classe. Comme à mon habitude je pris la moitié des mes cahiers et livres pour aller en cours. On ne change pas les bonnes habitudes. Je dis au revoir à mon hystérique de sœur, puis pris les clés de la maison puis celle de la voiture.

J’avais dernièrement acheté une BMW noire, le dernier modèle sortit, je l’avais payée le prix de ma tête, mais j’étais assez fier du résultat. Je l’avais nettoyer, astiquer, frotter la veille. Elle était donc nickel, aucune taches et aucunes égratignures n’était à signaler. Avant d'y monter je la contemplait toujours, mais je finissais par me dire qu’un jour elle ne serait plus parfaite. Et je n’imaginais pas que cela serait aujourd’hui.

Le trajet entre ma maison et le lycée faisait à peine 20 minutes, j’avais l’habitude de garer ma voiture à une place bien précise. Je me dirigeais donc vers cette fameuse place. J’y entrait difficilement vu que l’autre voiture garée à ma gauche était totalement mal garée. Je regardai alors la scène appuyée sur le dossier de mon siège : une voiture à ma gauche mal positionnée et une voiture à ma droite que je devais essayer de ne pas égratigner. J’essayait donc de me garer une bonne fois pour toute, et ce qui devait arriver, arriva : une, voire plusieurs égratignures sur ma voiture et sur mon voisin de droite. * Mince ….*
Je descendis de mon engin et contemplai les dégâts que j’avais causés. Lorsque je sortis de mon analyse des écorchures sur ma voiture et sur la sienne, un jeune homme; qui devait sans doute être le propriétaire de la voiture; vint se poster à côté de moi. J’avais sursauter de son arrivée plutôt rapide. Physiquement il était beaucoup plus baraquée que moi, et je pensais déjà à la baffe que j’allais me prendre lorsqu’il allait voir le petit blond qui avait osé rendre sa voiture un peu moins jolie à voir.

Il était sous le choc, aucun mots ne sortait de sa bouche, il levait les mains au ciel comme pour dire «  C’est pas vrai !!! ». Pris d’un élan de folie j’allai le voir et lui dis du ton le plus désolé du monde :

William : «  Heu … Bah désolé mec ! ’Fausse manip’ ..! »

Et sa réponse fut plus compréhensive que ce à quoi je m’attendais.

Dans cette histoire je savais que j'étais fautif, je savais que c'était mon erreur, et que c'était de ma faute d'avoir égratigner la voiture de la personne à mes côtés. Mais de l'autre, je n'étais pas tout à fait coupable, l'autre voiture était elle aussi mal garée, et sachant que j'avais ma place habituelle, je ne voulais absolument pas aller me garer ailleurs. J'avait beaucoup trop de fierté pour abandonner la place de parking que j'avais depuis bien longtemps. Alors bon ... J'avais fait mes excuses, et j'étais vraiment sincère, en général je ne fais des excuses que lorsque j'ai envie qu'on me laisse tranquille. Mais la plupart du temps j'arrive à m'innocenter facilement. C'était un très bon talent. M'enfin Bref !

Henry : " Mouais… Pas grave… De toute façon, j’allais la changer, fait juste attention la prochaine fois. "

Ce gentil garçon allait épargner ma tête de blond d'un coup de poing surement bien mérité. J'étais plutôt content.
J'étais très étonnée de sa compréhension, a vrai dire je n'étais pas très différent de lui. La violence n'était pas mon fort et j'arrivais parfaitement à comprendre et accepté les pires situations. Ma mère me disait toujours qu'il fallait positiver en n'importe quelles circonstances. Ce conseil était resté gravé dans ma mémoire. Lui et moi, étions donc un peu sur la même longueur d'ondes.

William : " Je te remercie de ta compréhension, et encore une fois je suis désolé. Mais je vais devoir prendre un peu sur ton temps, ce serait bien de remplir les papiers d'assurance, histoire qu'on ait pas trop de dépense à faire."

Je lui fit un petit sourire triste mais ! Il était amical, rares sont les sourires amicaux venant de moi. Nous nous posâmes alors sur le capot de ma voiture pour remplir les papiers. Pourquoi ma voiture ? Eh bien parce que j'avais déjà défigurer la sienne et que je n'allais pas encore m'appuyer sur sa carrosserie voyons ! Il avait un bon sens de l'humour ce jeune homme, ces réactions me faisait beaucoup rire. On auraient pu être bon amis lui et moi. Et peut être pouvions nous l'être vraiment !?

Il y avait toujours beaucoup de papiers à remplir lors d'un petit incident comme celui là. Une vrai galère. J'avais besoin de son nom pour remplir une partie de la feuille. Je le lui demandai. Henry Lawson. Lawson ...? Il me semblait avoir déjà vu ce nom quelque part à la maison, dans les papiers de mon père ou de ma mère, je ne m'en souvenais plus. Mais ce nom m'était familier et je l'avait vu plus d'une fois.

William : " Ton nom me dit quelque chose... Lawson... j'ai déjà entendu parler de toi ou de ta famille chez moi. Ou alors peut être que je délire complètement !? "

Je replongeait la tête dans mes papiers, essayant de chasser l'idée que je pouvais avoir en tête. Ça ne pouvait être possible.
Je me retournait vers lui, réfléchissant quelque instants. Puis Henry me répondit.